La patientèle de la PMA

A qui s’adresse la PMA ?

Selon la loi bioéthique en vigueur dans le pays, les soins d’assistance à la procréation s’adressent globalement à trois catégories de personnes. Nous pouvons distinguer, en premier lieu, les patients qui ont un désir d’enfant et qui souhaitent démarrer le processus. Deuxièmement, les patients qui veulent préserver leur fertilité (avant un traitement gonadotoxique ou dans le cas du décalage de l’âge de la maternité pour un homme ou une femme et, dans les cas d’une réassignation sexuelle). Troisièmement, les personnes qui réalisent un don de gamètes.

De quels traitements s’agit-il ?

Dans le premier cas, cela concerne les patients qui ont un désir d’enfant et dont le diagnostic médical d’infertilité a confirmé la possibilité de réaliser une PMA. Dans ce cas précis, les patients peuvent recourir aux techniques et traitements de  la PMA (se référer à l’édito sur les techniques et traitements).

Dans le second cas, cela concerne les patients qui souhaitent préserver leur fertilité et, cela va dépendre du moment où l’intervention est envisagée (1) :

• Si l’individu est pubère, chez l’homme, la cryopréservation des spermatozoïdes est réalisée et, chez la femme, la cryopréservation d’ovocytes ou de tissu ovarien peut être menée ;

• Si l’individu n’est pas encore pubère, les traitements vont consister à congeler tissu testiculaire pour les garçons et du tissu ovarien pour les filles. La restauration de la fertilité masculine à partir du tissu testiculaire n’a pas encore été éprouvée.

Dans le dernier cas, pour les hommes, il s’agit d’un recueil de sperme. Pour les femmes, cela correspond à un prélèvement d’ovocytes après une stimulation ovarienne.

Il faut également noter qu’en fonction de certaines maladies affectant la fertilité, il sera peut être nécessaire de soigner ces pathologies avant le démarrage du protocole de PMA.

Quelles sont les étapes clés ?

La première étape doit commencer par une discussion avec le médecin gynécologue qui pourra prescrire un bilan médical d’infertilité (incluant des tests génétiques d’infertilité si cela est possible dans le pays où sont pratiqués les examens).

Si le médecin gynécologue confirme une indication pour la PMA :

• Dans le cas où la prise en charge des frais est assurée par le système de santé, alors il faut constituer un dossier auprès de la caisse nationale d’assurance maladie ;

Il faut noter que la prise en charge par le système d’Assurance Maladie local dépend de la législation en vigueur et il conviendra de se renseigner en amont. Par exemple, en France, les soins d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) sont couverts à 100% par le système d’Assurance Maladie jusqu’au 43è anniversaire de la mère pour 6 inséminations artificielles et 4 FIV (1).  Par exemple, en Suisse, le système d’Assurance Maladie propose une couverture qui permet de réaliser les examens et trois tentatives d’insémination artificielle. Les prestations de FIV, quant à elles, ne sont pas prises en charge.

• Dans le cas où la prise en charge des frais n’est pas couverte par le système de santé, alors il faut voir auprès de son assurance santé individuelle. Il sera aussi important de bien intégrer les conditions proposées par l’organisme assureur (délai de carence, prestations couvertes, montants maximum remboursés, etc.).

• Dans les cas où aucune prise en charge n’est possible par les assurances santé, alors il faut vérifier sa capacité de financement en demandant un devis auprès du centre de PMA et en intégrant les éventuels couts annexes (transport, médicaments, examens médicaux, etc.).

Quel centre de soins ?

Idéalement, cela doit être le centre de PMA le plus proche de son domicile pour des raisons de praticité à réaliser les examens lorsque le processus a débuté (monitorage de la croissance des follicules ovariens, ponction ovocytaire, recueil de sperme, prises de sang, etc.). Mais, il pourra être aussi envisagé de regarder la performance du centre si une évaluation officielle (publiée par le ministère de la santé du pays, l’agence de biomédecine, etc.) est disponible. Concernant l’AMP à l’étranger, il reste conseiller d’en parler à son médecin gynécologue.

Quand entamer les démarches ?

Il est généralement recommandé de démarrer les démarches dès que la décision personnelle est prise afin d’intégrer les délais de prise en charge et administratifs éventuels.

Rédigé par :
Christelle EUSTACHE

Revu par :
Dr Clovis BOTE

Date de publication :
Le 02 novembre 2022

Dernière mise à jour :
Le 18 mai 2023

References

Procréation médicalement assistée (PMA) [Internet]. [cité 20 déc 2022]. Disponible sur : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31462

Vous voulez devenir membre de l'association ProCRhea

Toutes les réponses à vos questions dans notre FAQ !

INSCRIVEZ-VOUSCONSULTEZ LE RÈGLEMENT INTÉRIEUR
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *